Lectures d’été – liens de cause à effet

Arrivé en Suède, en Scanie, mon petit rituel polar perso. Assez mauvaise pioche cette année, rempli d’invraisemblances. Ficelles d’écrivain comme des cordes de matelot bourré.
mankell

Tombé dessus dans la bibliothèque de la belle famille. Il se trouve que c’est mon grand-père.
jean duche

Un petit coup de balancier très à gauche près le précédent à droite. Grand style, description politique impressionnante.
Orwell

Un pont temporel avec la Terreur de la révolution française décrite par mon grand-père. Edifiant. Style magistral. Confrontation avec Douch, jeune idéaliste (cousin de Robespierre?).
Bizot

Lien évident. Intrigue un peu moins, mal ficelé, mais belle idée d’un polar psychanalytique.
interpretation des meurtres

Pour aller à la source des précédentes lectures.
freud

Pour plonger dans la source, sans recul.
marecages

Petite récréation pour reprendre un bol d’air avant la suite.
pratchett

On replonge de nouveau, on suffoque.
peace

C’est la rentrée, me ferais bien pour alléger tout ça un supplément de madame figaro tiens…quoique!

SPECTACLE DE MISTER X, ENFIN LA VÉRITÉ LOW-COST!

Où aura-lieu en fin de compte le spectacle musical “Mister X ou la comédie de la mondialisation”?
A la Défense ? A l’hotel de ville ? Devant la succursale d’une banque?
Non ! Dans un vrai lieu qui a du sens :
AU THÉÂTRE DE MÉNILMONTANT
Où il est question de yaourt, de supermarché, de révolte, de liberté…
RÉSERVATIONS :
01 46 36 98 60
PRÉVENTE (10 euros au lieu de 16) :
Théâtre de Ménilmontant

mister X menilmontant

Communiqué de presse rectificatif 3 – Crocodeal Productions

CONCERT GRATUIT DE JUKO SQUARE DES BATIGNOLLES

« La comédie de la mondialisation », la comédie musicale anticapitaliste du compositeur Juko créée devant la succursale d’une banque dans le 17ème adt

La crise a encore frappé. Les temps sont à la réduction des déficits et aux budgets sérrés, le spectacle de Juko n’y échappe pas. C’est au square des Batignolles, haut-lieu de l’esprit parisien, que Juko donnera sa comédie musicale épaulé par 10 figurants, 3 acteurs et 7 musiciens.

« Mister X ou la comédie de la mondialisation » présente une autre particularité qui la fait sortir du lot : le spectacle est entièrement gratuit. Pendant 4 jours, courant juillet 2010, le square des batignolles deviendra un grand théâtre à ciel ouvert qui hébergera non seulement un très grand spectacle musical, mais également une des plus virulentes critiques du capitalisme jamais faites – en chanson s’entend.

Avec cette oeuvre, le musicien-compositeur Juko fait une entrée élégante sur la scène musicale française, épaulé par la société d’événements Crocodeal Productions.

Plus d’information sur le site :
www.lacomediedelamondialisation.com

COMMUNIQUÉ DE PRESSE – RECTIFICATIF

ASSEZ GRAND CONCERT GRATUIT PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE
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« La comédie de la mondialisation », la comédie musicale anticapitaliste du compositeur Juko créée devant la Mairie de la ville-phare du luxe.
Suite à des optimisations de coût et à une volonté de réduire l’empreinte carbone, le spectacle géant initialement prévu à La Défense pour un public de 100 000 personnes a été revu à la baisse, et sera présentée devant la Mairie de Paris.
Pour autant le spectacle reste ambitieux :
350 120 figurants, 150 50 acteurs et 90 40 musiciens pour représenter une comédie musicale inédite sur une scène de 200 mètres carrés installée place de l’Hôtel de Ville, sans oublier une infrastructure son et lumière intégrant l’ensemble de la place devant le centre administratif de Paris.

« Mister X ou la comédie de la mondialisation » présente une autre particularité qui la fait sortir du lot : le spectacle est entièrement gratuit. Pendant 4 jours, courant juillet 2010, la place devant la mairie parisienne deviendra un grand théâtre à ciel ouvert qui hébergera non seulement un très grand spectacle musical, mais également une des plus virulentes critiques du capitalisme jamais faites – en chanson s’entend.

Avec cette oeuvre, le musicien-compositeur Juko fait une entrée remarquée sur la scène musicale française, épaulé par la société d’événements Crocodeal Productions.

Plus d’information sur le site :
www.lacomediedelamondialisation.com

Réservations ouvertes dès le 20 juin 2010 à 12 heures.

Contact :
Wolfram Merstengram
Project Manager

Crocodeal Productions
Buchstrasse 1
13353 Berlin
Allemagne

Email:
crocodealproductions@googlemail.com

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

CROCODEAL PRODUCTIONS présente:

Un gigantesque concert gratuit sur l’esplanade de la Défense
Lancement d’une tournée mondiale de comédie musicale « La comédie de la mondialisation » du compositeur Juko

Paris, le 15/5/2010 – D’après les organisateurs, ce sera peut-être la plus grande comédie musicale jamais représentée : 150 danseurs, 350 figurants, 90 musiciens jouant pendant 5 heures. Un équipement son et lumière capable d’illuminer l’ensemble du quartier d’affaires parisien et de transformer les tours de bureaux en décor de « La comédie de mondialisation » dont la première mondiale se tiendra du 8 au 11 juillet 2010 sur le parvis de la Défense. Et cela, tenez-vous bien, gratuitement, pour un public potentiel de 100 000 personnes.

Cette comédie musicale atteinte de gigantisme est l’œuvre du musicien-compositeur Juko dont « La Comédie de la mondialisation » est conçu comme une critique au vitriol des dérives du libéralisme de ces vingt dernières années. D’après le descriptif, son humour dévastateur est censé ni plus ni moins porter le coup de grâce au capitalisme actuellement chancelant en exposant ses contradictions internes, exacerbées par la dérégulation aveugle qui a sévi crescendo depuis les années 1990.

Comment un musicien sans renommée peut financer un projet estimé à plusieurs millions d’euros ? Juko sourit : « J’ai eu la chance inouïe de rencontrer un homme d’affaires passionné de musique lors d’un voyage en Europe de l’Est l’an dernier. Nous avons sympathisé et j’ai réussi à le convaincre de financer mon projet de comédie musicale. S’il était d’accord avec le concept de gratuité, c’est lui qui a donné au projet les dimensions actuelles qui sont, il faut bien le dire, gigantesques, du jamais vu en France, et peut-être dans le monde. » Aux dires du musicien-compositeur, les répétitions ont duré 6 mois et se sont faites dans le plus grand secret « quelque part entre la baltique et les balkans », précise-t-il avec malice.

Impossible de connaître les raisons qui peuvent motiver un projet aussi inouï, car l’identité du mystérieux mécène originaire d’Europe de l’Est doit rester secrète, plan marketing oblige. Elle ne sera révélée qu’à la fin des 4 représentations uniques, le soir du 11 juillet 2010. Le musicien cultive le mystère avec maestria : « C’est justement parce qu’il a fait fortune par le capitalisme et qu’il en connaît tous les secrets que mon financier est devenu un de ses plus ardents détracteurs. Tout ce que je peux dire, c’est que la révélation de son identité sera très, très étonnante. »

Pourquoi un concert gratuit ? Juko qui avec ce projet fait une entrée fracassante sur la scène musicale française, s’explique : « Une critique du capitalisme aussi massive comme je la fais dans ‘La comédie de la mondialisation’ ne peut logiquement pas utiliser les règles du système. Exit les billets d’entrée, le spectacle de 5 heures que nous proposerons au parisiens coûtera très exactement zéros euros à chaque spectateur. » Après Paris, la tournée sillonnera la plupart des capitales européennes et une dizaine d’autres villes sur quatre continents au total.

En réponse à la question pourquoi un homme d’affaires est prêt à perdre plusieurs millions d’euros dans une entreprise orpheline de toute logique commerciale, Juko reste mystérieux : « Si vous connaissiez l’ensemble du projet, vous comprendriez que la tournée planétaire de ‘La comédie de la mondialisation’ est en réalité un investissement. Mon projet a rencontré celui de mon financier et les deux ont naturellement formé un grand projet. Cela peut paraître un peu exagéré, mais la fin du spectacle sera le début d’un mouvement global. Laissez-vous surprendre par le musicien et son mécène… »

Comme le concert est gratuit, ça ne coûtera pas grand chose de vérifier si « La comédie de la mondialisation » tient toutes les promesses de ses organisateurs et si leur projet pour le moins inhabituel sera couronné de succès. Pour le savoir, rendez-vous du 8 au 11 juillet 2010 sur le parvis de la Défense.

www.lacomediedelamondialisation.com

Vendredi 21 mai au Carré du perche, 20h30

Concert Juko, côté chanson electronique!
Et bien voilà c’est fait! Une très belle journée, rythmée par les installations inspirées des élèves de pH, une déambulation pleine de surprises au milieu du carré- dont la somme n’est jamais nulle, la preuve en est faite. Un accueil chaleureux rare de l’équipe technique et administrative, de bien belles impros avec les élèves et professeurs de l’école de musique de Mortagne, et une soirée musique pleine d’énergie avec notamment Dröne et votre serviteur!
Bientôt photos et vidéos en ligne, et même un DVD!

+ d’infos

flyer mortagne

Laissez des commentaires!

Je vois sur mes stats qu’il y a quand même plus de galopins et galopines que je pensais qui viennent boire un coup ici et télécharger mes musiques. Alors un petit commentaire, n’oubliez pas le pianiste!

Vic Chestnutt est mort

vic chestnutt

Ce monsieur vient de mourir, après une tentative de suicide. C’était un grand de la pop? folk? déglinguée et nue. Je l’ai écouté il y a bien longtemps sur cet album, et depuis je l’avais perdu de vue. Je l’ai retrouvé sur le celui-là:
at the cut
Un bel album, un rien inabouti, mais par moments vraiment touchant, et sans artifices. Et maintenant c’est fini. Perdu, retrouvé, perdu, retrouvé. Perdu.

Mike?

Ambiance SF et paranoïaque pour cet instru étrange, réalisé pour la maison d’ailleurs à l’occasion d’un appel à contribution.
Have a good trip!
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paranoid

J’ai marché dans de la musique

(mini)Market, contest, concours, showcase, battle. Le retour en large de l’applaudimètre, des stats (t’es à combien sur myspace – moi que dalle). Les artistes (moi compris, je ne me glorifie pas d’arriver à faire autrement) n’ont jamais été autant esclaves de la main invisible du marché, version main au collet, serre la gorge. Chut, on se produit….

Plonge, version 2009

Bon, je crois que c’est la bonne, enfin.
Un vrai orchestre, ça peut-être un vrai plaisir.
A vous de voir, ou plutôt d’écouter. Le soir avant de dormir, c’est idéal.

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Games without frontiers -RMX

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Peter Gabriel a mis en libre utilisation les pistes séparées de son titre “Games without Frontiers”, dans le cadre d’une compétition de remix (une habitude sur son label Real World).
Evidemment j’étais en vacances à ce moment-là donc trop tard pour moi, je ne gagnerai rien pour ce remix, zut alors, mais ce titre est tiré de son 3ème album (1981), album dont je ne me suis jamais remis. Et c’est assez émouvant de se retrouver dans les coulisses audio d’un morceau si important. Ecouter Kate Bush seule, entendre l’accent approxiamtif de PG…Donc en hommage, pour le plaisir, je me suis essayé à l’exercice nouveau pour moi de faire un remix.
Je me souviens de mon premier contact avec cet album. J’étais chez mon disquaire à Fontainebleau, je ne connaissais de PG que son nouvel album “SO”. Oui ce devait être en 87, il y a fort longtemps.
J’étais curieux d’en connaître un peu plus sur cet artiste, qui était en train de bouleverser mon horizon musical. Je sors du bac le vinyl (un 33t, l’ancêtre du CD, lui-même l’ancêtre de.. euh rien du tout). Je vais vers le disquaire, un vieux très sympa (au moins 40 ans..), et lui demande ce que ça vaut. Il me réponds: “ah, Peter Gabriel, un sommet cet album, c’est vraiment quelque chose”. J’esquisse un sourire entendu. Je pressens déjà que le choc va être à la hauteur de mon attente, si ce n’est la dépasser, la marque d’un grand artiste, d’une rencontre musicale capitale.
Il sort le disque de sa pochette, le pose sur le tourne-disque. Il actionne un bouton, lance le moteur, ronronne. D’un geste lent il soulève le bras mécanique avec douceur, le pointe au-dessus du bord du disque, actionne le mécanisme, le bras retombe lentement, le diamant s’approche du premier sillon. Contact. La batterie lourde, primitive, sombre, martèle son rythme opressant. “Intruder” commence. Je souris. Je suis ensorcelé, et pour longtemps. Il y a eu Confirmation.

Ta colère – Piano/voix

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eclipse

Un vieux morceau, datant de ma première démo en solo, sous le nom de Brelhok (mais qui s’en souvient hein? uhuh). Il s’appelait “Je suis l’ombre”. Ré-enregistré en version piano/voix il y a quelques jours. J’ai aussi changé le texte, plus simple, moins hermétique que l’original, un signe de maturité?
A comparer avec la première maquette, si je remets les oreilles dessus!

tiens, la voilà (97??…)
Je suis lombre

Gravité j’ai choisi – Piano/voix

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Un vieux morceau, comme je commençais mon chemin de musicien solitaire, après une expérience de groupe un peu frustrante. La chanson tient toujours la route je trouve, je l’ai réenregistrée version dénudée, piano/voix quoi.

Je me souviens – A Question of Time, Depeche Mode

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On ne devrait jamais déléguer à son père la lourde tâche de vous acheter un single, surtout quand on a 15 ans. Les parents ne peuvent que se tromper. La musique, quand on plonge dans l’adolescence -le corps en boule qui fait splash dans l’eau froide et noire-, la musique devient le domaine réservé où les parents sont interdits d’office, c’est une règle d’or (mais parfois il y a des entorses, quand je faisais en cachette le chemin inverse vers leur domaine, dans des placards fermés où je trouvais des trésors de vinyles, Kraftwerk, Randy Newman, Van Morrison, Led Zep par ex, c’était embêtant, mes parents écoutent de la BONNE musique?!).
Alors pourquoi ce relâchement avec mon père? La proposition devait certainement venir de lui , “tu veux que je t’achètes un 45T?”, mais j’ai dit ok. Un test, faut voir.

Je voulais “A question of lust” de DM, leur nouveau single, un slow qui devait me mettre en transe à l’époque (et qui très vite allait me coller aux oreilles de son sirop trop épais et trop sucré). Je m’imaginais que ce devait être une des clés pour emballer les filles dans les boums, il fallait que je travaille la question, cruciale, centrale et donc j’avais besoin de ce document de travail, “A question of Lust”. Tout un programme.

Un soir, à la sortie de l’ascenseur, sur le pas de porte de l’appartement de mon père, ce devait être un weekend sûrement puisque la semaine se passait le plus souvent chez ma mère, un soir mon père ravi de me faire la surprise sort un 45t de son sac. Je souris déjà, je suis encore en partie à l’âge où je trouve normal que certains vœux soient exaucés facilement, je m’empare de l’objet.
C’est “A question of Time”.
Pas “A question of LUST”, mais “A question of TIME”…
Déception, frustration.
Putain je dois en vouloir a qui? A DM qui fait 2 morceaux aux titres si proches? Ils font exprès leur service marketing? On veut 1 single et si on fait pas gaffe on se retrouve avec 2? Diabolique.
Je dois en vouloir à mon père qui s’est trompé? Il préfère me donner du TIME que du LUST, il a peur pour mes oreilles? Je suis plus un gamin merde! Un petit mot vous manque, et c’est un monde de promesses féminines qui disparaît. Je dis merci quand même, je vais pas faire mon enfant gâté (je sais le faire à la perfection). Voilà une preuve de plus que le monde des parents/adultes ne comprends rien à rien au mien. C’est sans doute même plus rassurant que le contraire. En quelque sorte sans me l’avouer je suis soulagé. Mais je vais pas travailler la “Question du Slow” ce soir.
Et puis je regarde la pochette du 45T, l’objet du malentendu. Je ne la comprends pas très bien. Il faut dire que j’imaginais du LUST, de l’excitant, du féminin troublant, de l’humide. Là, c’est plus angoissant.

Comme jeté par terre, dans l’herbe, un miroir brisé où se reflète le visage d’une jeune fille. Morcelée la jeune fille, à l’envers, le visage figé, innocent. Je n’ai rien compris au sens de cette pochette, je l’ai pris pour une métaphore sur le mal-être de l’adolescence, sur mon mal-être, quelqu’un me parlait comme jamais, depuis peu, et c’était DM. De toutes façons le monde tournait autour de mon nombril, en continu, en orbite.
Je n’ai rien compris non plus au vrai sens des paroles, pas si caché que ça. Pendant longtemps je croyais qu’il s’agissait des ravages inexorables du temps sur les jeunes filles, et plus largement du passage à l’âge adulte, horrible monde adulte, de la perte du graal, la fin de l’âge d’or, l’adolescence, mon adolescence. J’étais sûr que j’y échapperai, et chanter “It’s just a question of time” avec DM c’était comme une incantation magique pour défaire une malédiction. Vieillir, le miroir brisé de la jeunesse. Course poursuite contre la montre. DM me sauvera.
Mais il fallait sans doute être un peu plus adulte que moi à l’époque, pour comprendre le vrai thème de cette chanson. Vieillir? Bien pire. Bien plus précis. Il y a du LUST sinistre caché dans ce TIME, comme cette fille jeté dans l’herbe. Sans le savoir mon père, où plutôt DM, m’a confronté à une réalité autrement plus traumatisante que la question du slow à 15 ans.
Plus tard, plus vieux, je comprendrais les paroles, à nos corps défendant.