Il fait beau, ciel bleu, froid sec. Nous jouons du rock en plein air, de longs morceaux, improvisés, qui prennent leur temps, qui prennent le temps avec eux. Le public est nombreux, il écoute vraiment, nous sommes écoutés. Esprits ouverts sous un ciel sans limite. Longue plage sonore de textures électriques planantes, explosions de cymbales, cris d’alligators.
Une sorte d’idéal de liberté, artistique et personnelle.
Est-ce possible? Est-ce pensable? Est-ce bien raisonnable?!
Au diable les calculs, au diable l’avarice, au diable la peur, le diable est un minable.
C’était une vision persistante au réveil, une envie, un désir, un rêve inachevé dont lentement les détails s’estompent.