Comme un animal en cage, j’écris des contes.
Les enfants y mangent des loups hagards, perdus dans un monde en acier trempé.
Il n’y a pas de début ni de fin, la morale est obscure, les phrases incomplètes, la syntaxe se désagrège d’elle même, comme les spores d’un champignon au ras du sol, poussière brune qui retombe lourde sur le sol stérile, il n’y a pas de vent, ni de début, ni de fin.
Le marécage est immense et nous encercle à perte de vue mon général, mais je ne sais plus si la guerre est finie ou si elle n’a pas encore commencée.
Viens sur mon champ de bataille, nous nous raconterons des histoires le soir près d’un feu. Des histoires qui font peur, qui font rire, pleurer, qui nous dépassent, qui nous transpercent.
Demain il y a bataille, mais ce soir, on se raconte des histoires. Nous sommes des histoires, ne l’oublions jamais.